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Né à Perpignan, j’ai grandi à Prades où, à l’âge de sept ans, j’ai été saisi par la beauté du retable majeur de l’église Saint-Pierre.

Une dizaine d’années plus tard, au lycée, j’ai eu le bonheur d’avoir pour professeur d’histoire Louis Monestier, à qui je rends hommage, qui m’a ouvert les portes de sa bibliothèque : le début d’une passion pour la recherche historique et la transmission.

Après avoir passé le CAPES d’histoire-géographie, j’ai enseigné au collège Saint-Joseph de Prades durant 13 ans.

C’est à cette époque que j’ai servi dans l’équipe de Paul Blanc, sénateur-maire de Prades, durant son second mandat (1995-2001), en tant que conseiller municipal délégué au patrimoine. Parmi les réalisations que j’ai la fierté d’avoir menées : la création du Trésor de l’église de Prades, la restauration de la Chapelle du Saint-Sacrement de l’église (retables sculptés, peintures murales et huiles sur toile), la restauration de la Maison Jacomet (vouée à la destruction, depuis 2001 inscrite sur la liste des Monument Historiques), l’embellissement de la ville avec notamment la restauration et la création de fontaines en marbre rose.

J’ai en parallèle approfondi mes connaissances en théologie à la Faculté d’Etat catholique de Strasbourg, puis me suis formé à l’Institut des Arts sacrés de Paris.

En 1999, l’évêque Mgr André Fort m’a confié la responsabilité de la Commission diocésaine d’Art sacré, que j’assure toujours. Dans ce cadre, j’interviens auprès des municipalités et conseils paroissiaux pour la restauration et les aménagements des églises du département, en lien avec la DRAC, le Service départemental de l’architecture et du patrimoine et le Centre de conservation et de restauration du patrimoine (CCRP) financé par le département. J’ai notamment participé à la création du Trésor de Collioure, et je suis membre du Comité scientifique pour la restauration des volets d’orgue de la cathédrale de Perpignan (1504).

Depuis 2002, j’enseigne l’histoire-géographie au collège Saint-Jean de Perpignan, où je suis également professeur référent pour l’histoire des arts.

En 2010, j’ai soutenu ma thèse en histoire intitulée « Art, foi et société, les retables sculptés en Roussillon de 1655 à 1769 ».

Chargé de cours à l’Université de Perpignan auprès des étudiants en Master professionnel Patrimoine durant cinq ans, j’ai depuis 2016 la joie de donner des cours à l’Université du Temps Libre (UTL) de Perpignan.

J’ai été membre durant neuf ans de deux commissions départementales (la Commission des antiquités et des objets d’art, et la Commission départementale des sites, perspectives et paysages), et depuis 2001, je participe à la Commission extra-municipale du Patrimoine de Perpignan.

Je me suis impliqué ou m’implique toujours, notamment en tant que Président ou membre du conseil d’administration, dans de nombreuses associations culturelles œuvrant dans le domaine de l’histoire, du patrimoine, de la musique, notamment la Société agricole scientifique et littéraire (SASL), l’Association culturelle de Cuxa qui organise les Journées Romanes, le  Festival Pablo Casals.

Je préside depuis 2017 l’Association culturelle de la cathédrale et des églises historiques de Perpignan qui propose conférences et visites.

J’ai organisé divers colloques à Perpignan : L’histoire des Catholiques dans la ville de Perpignan du Moyen-Age à nos jours (2007, église des Dominicains) ; Les textiles liturgiques, fonction et conservation (2004, Palais des Rois de Majorque) ; L’ensemble cathédral de Perpignan de ses origines à nos jours (2000, Palais des Congrès),
ainsi que des expositions : co-commissaire de l’exposition François Boher, peintre sculpteur 1769-1825 (avril-novembre 2019, ancien évêché) ; commissaire de l’exposition 1000 ans d’art sacré à travers les églises historiques de la ville de Perpignan (mai-septembre 2007, église de la Réal).

Je conduis des visites à l’occasion, par exemple, des Journées du Patrimoine, dans le cadre de l’enseignement catholique, à la demande d’associations culturelles telles que Rivage des Arts, Vieilles Maisons françaises (VMF), l’association Saint-Cyprien, art sacré, culture et traditions.

Jean-Luc Antoniazzi, ne craignez-vous pas de vivre dans le passé au lieu de vous confronter au réel ?

L’histoire est une clé formidable pour comprendre d’où nous venons, qui nous sommes. Nous avons besoin de racines pour vivre, pour grandir, pour construire dans une vision claire.

Se battre pour des pierres à l’époque où nous vivons, est-ce bien raisonnable ?

L’homme est un être civilisé. Il ne peut vivre que pour se remplir le ventre, n’est-ce pas ? Les pierres sont un témoignage hors-norme de la grandeur de l’homme, de son dynamisme de vie, des idéaux qui l’animent.

Les églises constituent tout de même une grande partie du patrimoine. Celui-ci est-il avant tout le domaine des catholiques ?

Qu’il soit religieux ou civil, le patrimoine manifeste notre histoire commune. Tout le monde peut se sentir concerné ! Et puis le désir du beau, du grand, n’est pas l’apanage des catholiques mais inscrit en tout homme.

Pourquoi vous intéressez-vous particulièrement au patrimoine de Perpignan ?

Parce que j’y vis et que j’aime ma ville !
De plus, la ville de Perpignan est dotée d’un patrimoine exceptionnel ; elle recèle des merveilles à faire découvrir et à mettre en valeur !